Quand la pièce commence, Richard est en train de raconter l'accession
au trône de son frère, le roi Édouard IV d'Angleterre, fils aîné du
défunt duc Richard d'York.
Le discours révèle la jalousie et l'ambition de Richard, alors que
son frère, le roi Édouard IV gouverne le pays avec bonheur. Richard est
un affreux bossu qui conspire pour faire conduire à la tour son frère Clarence, qui passe avant lui dans la ligne de succession, prenant prétexte d’une prophétie selon laquelle « Parmi les héritiers d'Édouard, c'est G qui doit être le meurtrier »
et dont le roi croit qu'elle fait allusion à George de Clarence (Le
public, en fait, se rendra compte plus tard qu'il s'agit en fait de
Richard de Gloucester).
Richard essaie de gagner les faveurs de « la princesse Anne » ,
c’est-à-dire Anne Neville, veuve du lancastrien Édouard de Westminster,
prince de Galles. Malgré un premier réflexe de haine, Anne est conquise par ses
déclarations d'amour et sa repentance et elle accepte de l'épouser.
Quand elle est partie, Richard exulte de l'avoir conquise, malgré tout
ce qu'il lui a fait, et il révèle à l'auditoire qu'il se débarrassera
d'elle dès qu'elle aura servi ses intentions.
À la cour règne une atmosphère empoisonnée : les nobles bien
installés ne s'entendent pas avec les parents de la reine Élisabeth
qu'ils considèrent comme des parvenus, et leur hostilité est alimentée
par les machinations de Richard. La reine Marguerite, veuve d'Henry VI,
revient à la cour bien qu'elle en ait été bannie et prévient les nobles
qui se disputent de se méfier de Richard. Elle lance des imprécations
contre Richard et contre toutes les autres personnes présentes. Les
nobles, tous yorkistes, ont le réflexe de s'unir contre cette dernière
représentante des Lancastre, si bien que l'avertissement ne rencontre
que des oreilles fermées.