Editeur : Editions Flammarion
Édition : Folio 804 (5 mars 1990),
préface et notice de Maurice Nadeau.
Plan du roman
Première partie :
I – Jeunesse de Charles, premier mariage avec une veuve.
II – La jambe cassée de Rouault, première rencontre avec Emma (p. 39), mort d’Héloïse.
III – Demande en mariage au père.
IV – Fête de mariage.
V – Emménagement à Tostes.
VI – Les lectures d’Emma, souvenirs du couvent (p.66).
VII – La vie avec Charles.
VIII : Une soirée à la Vaubyessard.
IX – L’ennui d’Emma, le plan de Paris.
Deuxième partie :
I – Yonville-L’Abbaye, le Lion d’or.
II – Arrivée du couple et repas avec Homais, conversation exaltée avec Léon (p.121).
II – Naissance de Berthe, sorties avec Léon et Homais.
IV – Ennui et résignation d’Emma.
V – Première visite de M. Lheureux.
VI – Tentative chrétienne, lassitude de Léon « d’aimer sans résultat » (p.165), son départ.
VII – Arrivée de Rodolphe (p.180).
VIII – Les Comices, promenade avec Rodolphe.
IX – Stratégie payante de Rodolphe, Flaubert se moque d’Emma (p.211), « j’ai un amant » (p.219).
X – Lettre du père, ingratitude de Rodolphe (p.227).
XI – Opération d’Hippolyte et ses suites.
XII – Nouvelles aventures avec Rodolphe, projets d’avenir.
XIII – La lettre de Rodolphe (p.266), sa fuite, ridicule de Homais pendant l’évanouissement d’Emma (p.273).
XIV – Maladie d’Emma qui cherche du réconfort dans la religion, sans grand succès.
XV – Représentation théâtrale à Rouen écourtée par la rencontre avec Léon.
Troisième partie :
I – Nouvelles amours avec Léon.
II – Les confitures de Homais, un prétexte pour retrouver Léon.
III – Trois jours avec Léon.
IV – Nouveau prétexte : les leçons de piano.
V – Emma à Rouen tous les jeudis.
VI – Ennui mutuel des deux amants, les affaires de M. Lheureux.
VII – La saisie, Emma cherche de l’argent en vain.
VIII – Démarche auprès de Rodolphe, l’arsenic (p.400), le docteur Larivière.
IX – La veillée, une joute entre Homais et le curé Boursinot.
X – L’enterrement.
XI – Epilogue (Homais publie à « mes » frais, p.437).
Le réquisitoire de l’avocat impérial Ernest Pinard, lors du procès de 1957, se fonde sur deux accusations : l’offense à la morale publique et l’offense à la morale religieuse. L’argumentation s’appuie sur le caractère lascif d’Emma tout au long du roman et sur quatre extraits en particulier :
· Celui qui passe pour « une glorification de l’adultère », lorsqu’Emma, après avoir succombé aux charmes de Rodolphe, s’écrie : « j’ai un amant ! » et la description du contentement et de la beauté d’Emma après cet adultère.
· Le secours qu’elle cherche auprès de la religion, après la fuite de Rodolphe, où les prières qu’elle formule sont considérées par l’avocat comme « les paroles adressées à l’amant dans les épanchements de l’adultère ».
· Les descriptions trop détaillées et jugées choquantes, lors des rencontres dans la chambre d’hôtel avec Léon. En particulier, les courbes d’Emma, sa fatigue après la volupté.
· La mort d’Emma et son rire effrayant alors qu’elle a reçu l’extrême-onction.