jeudi 12 août 2010

Gustave Flaubert, Mme Bovary, 1957.

Broché: ~ 500 pages
Editeur : Editions Flammarion
Édition : Folio 804 (5 mars 1990),
préface et notice de Maurice Nadeau.

Plan du roman

Première partie :

I – Jeunesse de Charles, premier mariage avec une veuve.

II – La jambe cassée de Rouault, première rencontre avec Emma (p. 39), mort d’Héloïse.

III – Demande en mariage au père.

IV – Fête de mariage.

V – Emménagement à Tostes.

VI – Les lectures d’Emma, souvenirs du couvent (p.66).

VII – La vie avec Charles.

VIII : Une soirée à la Vaubyessard.

IX – L’ennui d’Emma, le plan de Paris.

Deuxième partie :

I – Yonville-L’Abbaye, le Lion d’or.

II – Arrivée du couple et repas avec Homais, conversation exaltée avec Léon (p.121).

II – Naissance de Berthe, sorties avec Léon et Homais.

IV – Ennui et résignation d’Emma.

V – Première visite de M. Lheureux.

VI – Tentative chrétienne, lassitude de Léon « d’aimer sans résultat » (p.165), son départ.

VII – Arrivée de Rodolphe (p.180).

VIII – Les Comices, promenade avec Rodolphe.

IX – Stratégie payante de Rodolphe, Flaubert se moque d’Emma (p.211), « j’ai un amant » (p.219).

X – Lettre du père, ingratitude de Rodolphe (p.227).

XI – Opération d’Hippolyte et ses suites.

XII – Nouvelles aventures avec Rodolphe, projets d’avenir.

XIII – La lettre de Rodolphe (p.266), sa fuite, ridicule de Homais pendant l’évanouissement d’Emma (p.273).

XIV – Maladie d’Emma qui cherche du réconfort dans la religion, sans grand succès.

XV – Représentation théâtrale à Rouen écourtée par la rencontre avec Léon.

Troisième partie :

I – Nouvelles amours avec Léon.

II – Les confitures de Homais, un prétexte pour retrouver Léon.

III – Trois jours avec Léon.

IV – Nouveau prétexte : les leçons de piano.

V – Emma à Rouen tous les jeudis.

VI – Ennui mutuel des deux amants, les affaires de M. Lheureux.

VII – La saisie, Emma cherche de l’argent en vain.

VIII – Démarche auprès de Rodolphe, l’arsenic (p.400), le docteur Larivière.

IX – La veillée, une joute entre Homais et le curé Boursinot.

X – L’enterrement.

XI – Epilogue (Homais publie à « mes » frais, p.437).

Le réquisitoire de l’avocat impérial Ernest Pinard, lors du procès de 1957, se fonde sur deux accusations : l’offense à la morale publique et l’offense à la morale religieuse. L’argumentation s’appuie sur le caractère lascif d’Emma tout au long du roman et sur quatre extraits en particulier :

· Celui qui passe pour « une glorification de l’adultère », lorsqu’Emma, après avoir succombé aux charmes de Rodolphe, s’écrie : « j’ai un amant ! » et la description du contentement et de la beauté d’Emma après cet adultère.

· Le secours qu’elle cherche auprès de la religion, après la fuite de Rodolphe, où les prières qu’elle formule sont considérées par l’avocat comme « les paroles adressées à l’amant dans les épanchements de l’adultère ».

· Les descriptions trop détaillées et jugées choquantes, lors des rencontres dans la chambre d’hôtel avec Léon. En particulier, les courbes d’Emma, sa fatigue après la volupté.

· La mort d’Emma et son rire effrayant alors qu’elle a reçu l’extrême-onction.