vendredi 29 mai 2009

La Terre, Zola, 1887.

Relié: 1812 pages
Editeur : Gallimard (12 novembre 1966)
Collection : Bibliothèque de la Pléiade
ISBN-10: 207010592X
ISBN-13: 978-2070105922

Le roman retrace l'expérience de dix années de Jean Macquart à Rognes, le monde rural de la Beauce. L'intrigue principale tourne autour des luttes internes de la famille Fouan à partir du moment où le vieux Fouard décide de partager sa terre et de la distribuer à ses enfants : Jésus-Christ et sa fille la Trouille, Fanny et son mari Delhomme, Buteau qui épouse sa propre cousine Lise pourvue avec sa soeur Françoise, d'un héritage conséquent.
Le viel homme se trouve alors tour à tour chassé de chez Fanny parce qu'il n'est pas assez propre, de chez Buteau car il est un témoin gênant des multiples tentatives de viol sur Françoise et de chez Jésus-Christ en raison de ses craintes à propos la Trouille qui cherche à lui voler ses titres.
Revenu chez Buteau, il assiste au viol de Françoise alors mariée à Jean et à son meurtre avant d'être lui-même étouffé par le couple.
Jean, à qui Françoise a refusé de laisser son héritage, est contraint de quitter le village pour s'engager à nouveau dans l'armée, puisqu'il reste le dernier témoin des crimes du couple.
On peut noter aussi d'autres histoires parallèles : la "maison" tenue à Chartres par M. Charles, sa fille puis sa petite-fille, les querelles entre l'abbé du village voisin et les habitants de Rognes, l'histoire de Hourdequin et de la Cognette.
Les principales critiques émises lors de la publication en 1887 semblent fondées : les paysans présentés sont des stéréotypes entièrement négatifs, avares, ingrats, violents, ignorants, rustres et bestiaux. La narration est ponctuée de viols, de beuveries et de pets, spécialité de Jésus-Christ. La scène du repas de mariage de Buteau (p. 525) est très proche de la fête de Gervaise dans L'Assomoir.
Cependant, il faut retenir les longues descriptions assez bien inspirées des champs de la Beauce, des personnifications de la terre, un bref discours anarchiste de l'instituteur Lequeu (p. 766).