vendredi 30 juillet 2010

Le Pain des rêves, Louis Guilloux, 1942.

Poche: 496 pages
Editeur : Gallimard (6 juin 2008)
Collection : Folio 909

Roman quelque peu déroutant, lorsqu'on a lu Le Sang noir, car il est rédigé à la première personne et reste toujours essentiellement descriptif. Les souvenirs du narrateur se concentrent en effet sur son enfance pauvre et triste, à travers la figure du grand-père, travailleur infatiguable, peu locace et respecté dans la maison. Le style et le propos font penser à L'Enfant de Jules Vallès, mais le ton change dans la deuxième partie.
Après la mort du grand-père, la famille emménage dans un vrai appartement, reçoit la cousine Zabelle, personnage-cliché dans ses mœurs bourgeoises mais mais originale dans ses goûts (les disques sur cylindres) et ses envies (les cours qu'elle tente de donner au narrateur).
Ce dernier évoque alors son premier sentiment amoureux pour la jeune fille de la boutique de jouets, qui ne l'a d'ailleurs jamais remarqué.

A noter quelques passages brillants :
  • p.344 : le recul du narrateur empreint de lassitude qui considère l'époque de son enfance comme le temps des possibles.
  • p.409 : la déchéance de l'homme qui fait le deuil de ses idéaux et de ses aspirations à travers le portrait de Michel, ancien marin et mari de Zabelle.