vendredi 30 juillet 2010

Le Pain des rêves, Louis Guilloux, 1942.

Poche: 496 pages
Editeur : Gallimard (6 juin 2008)
Collection : Folio 909

Roman quelque peu déroutant, lorsqu'on a lu Le Sang noir, car il est rédigé à la première personne et reste toujours essentiellement descriptif. Les souvenirs du narrateur se concentrent en effet sur son enfance pauvre et triste, à travers la figure du grand-père, travailleur infatiguable, peu locace et respecté dans la maison. Le style et le propos font penser à L'Enfant de Jules Vallès, mais le ton change dans la deuxième partie.
Après la mort du grand-père, la famille emménage dans un vrai appartement, reçoit la cousine Zabelle, personnage-cliché dans ses mœurs bourgeoises mais mais originale dans ses goûts (les disques sur cylindres) et ses envies (les cours qu'elle tente de donner au narrateur).
Ce dernier évoque alors son premier sentiment amoureux pour la jeune fille de la boutique de jouets, qui ne l'a d'ailleurs jamais remarqué.

A noter quelques passages brillants :
  • p.344 : le recul du narrateur empreint de lassitude qui considère l'époque de son enfance comme le temps des possibles.
  • p.409 : la déchéance de l'homme qui fait le deuil de ses idéaux et de ses aspirations à travers le portrait de Michel, ancien marin et mari de Zabelle.

samedi 3 juillet 2010

Correspondance, Stefan Zweig, 1932-1942.


Poche:
505 pages
Editeur : LGF (28 avril 2010)
Collection : Le Livre de Poche Biblio
ISBN-10: 2253129275
ISBN-13: 978-2253129271

Troisième volume de l'édition L.P., cet ouvrage choisit les lettres représentatives des dernières années de Zweig, depuis son départ de Salzbourg provoqué par une perquisition nazie à son domicile. Il part alors en Angleterre, cherche à obtenir la nationnalité et écrit surtout des biographies (Erasme, Montaigne ). Sévèrement touché par ce qui se passe en Allemagne, il décide de fuir la vieille Europe pour le Brésil, où mais son goût pour le pays, pour ses habitants, il sombre de nouveau dans une dépression qui le conduit au suicide.

Les lettres choisies ne parlent jamais directement des travaux en cours, elles évoquent plutôt les talents que Zweig repère pour son éditeur, des réflexions sur l'Europe, des tentatives pour alerter l'opinion ou encore des affaires plus privées.

Les correspondants les plus réguliers sont Romain Rolland, Ben Huebsch, Friderike Maria Zweig.

jeudi 1 juillet 2010